
Le quartier est marqué par différentes phases d'urbanisation. Situé directement à l'Est du centre historique, l'axe principal Ouest-Est est dominé par la Karl-Marx Allee réalisée dans les années 1950 selon les principes du réalisme socialiste en architecture, directement importé de Moscou.
Des quartiers résidentiels dont la création remontent à la fin du XIXe siècle sont distribués de part et d'autre de cette avenue. Actuellement, ces espaces, bien que modifiés dans les années 1980 par l'introduction du Plattenbau, sont prisés par une frange importante de la population étudiante et de nombreux artistes. Des processus de « boboisation » en provenance de Mitte et de Prenzlauer Berg sont déjà perceptibles.


Et c'est dans ce quartier que se situe la East Side Gallery , le plus long morceau du mur de Berlin encore debout.





L’«East Side Gallery» est un segment de mur d’arrière-plan, situé dans la Mühlenstraße à Friedrichshain, et décoré en 1990 par 118 artistes venus de 21 pays.



Différents motifs y furent peints au pinceau et à la bombe, ce qui n’était possible qu’à Berlin jusqu’à une période récente. Le message de cette oeuvre d’art urbain est celui de l’euphorie qui régna au lendemain de la chute du mur.


Entre la gare de l’est et le pont Oberbaumbrücke,



la mise en place du mur et du No Man’s Land dérogèrent aux règles habituelles. Le tracé de la frontière politique avec Berlin-Ouest passait au sud–ouest de la berge de Kreuzberg. L’intégralité du plan d’eau de la Spree faisait partie de Berlin-Est.
Le fleuve était arpenté par les patrouilleurs des gardes-frontières. Les segments du mur frontalier de «type 75» se dressaient le long de la berge de Friedrichshain. Ces derniers dissimulaient le dispositif habituel comprenant la clôture de signalisation, le chemin de ronde, les pylônes d’éclairage ainsi que des barbelés près de l’eau. Parce que la Mühlenstraße, située dans ce secteur, faisait partie à cette époque de l’itinéraire «protocolaire» entre le centre ville de Berlin-Est et l’aéroport de Schönefeld, elle fut délimitée par un segment de mur extérieur (appelé «mur occidental» par les autorités de RDA), afin de cacher le No Man’s Land et de banaliser sa présence.


Une portion d’environ 1,3 kilomètres de l’ancien mur d’arrière-plan a été conservée. Décorée par des artistes du monde entier, elle est connue comme étant la plus grande galerie d’art en plein air du monde. C’est aussi la portion la plus longue épargnée par la démolition. Depuis 1992, East Side Gallery est classée au patrimoine des monuments historiques.




Le principal défi posé par la East Side Gallery a toujours été son entretien. Peu de temps après son inauguration, des mesures de restauration s’avérèrent déjà nécessaires. Certaines oeuvres, peintes à même le béton, sans apprêt et à l’aide de laques inadaptées, se sont très rapidement altérées. D’autres encore furent endommagées ou taguées. Seuls certains tronçons ont ainsi pu être restaurés conformément à l’original. La conservation à long terme de l’East Side Gallery impose l’assainissement de la structure de béton et donc la reproduction des œuvres originales.




Lors de l’aménagement du parc de la Spree sur le site de l’ancien No Man’s Land, l’East Side Gallery, véritable témoignage d’art urbain, sera conservée à la mémoire de l’ouverture du mur de Berlin.






Les dessins qui y furent réalisés en 1990 avaient pour thème la division de Berlin et son unité retrouvée. Cette œuvre fait donc partie des peintures représentant à la fois Berlin et l'Allemagne réunifiées mais également la paix entre les deux grandes puissances, les USA et l'URSS.








Pol immanquablement a été passionné par ce mur et a fait a lui tout seul plus de 300 photos...
un petit echantillon...
1 comentario:
Des " fresques" magnifiques ! Très belles photos.
Moum'
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