Xi'an - L'armée enterrée de terre cuite

Il était une fois Yin Zeng, roi de Qin (prononcer Tchin, c'est peut-être l'origine du mot Chine). En 231 av. J.C, il décide de conquérir la demi douzaine de royaunes qui jouxtent le sien, histoire de l'étoffer un peu. 

Doté de toutes les qualités requises, il atteint son but, s'autroproclame en 221 av. J.C "premier auguste souverain, et du meme coup, premier empereur de Chine. Les annales de son règne détaillent par le menu son oeuvre immense mais, chose étrange, ne disent pas un mot de son tombeau. L'historien Sima Qian sera le premier à en parler, un siècle plus tard.







































Pourtant, selon l'usage, le premier coup de pioche de cet incroyable chantier est donné dès l'accession de Yin Zeng au trone de Qin, à l'âge de 13 ans. Il le veut grandiose, et exaucera son voeu.













Respectueux de la tradition en y ajoutant une dose de mégalo peu commune, le souverain souhaite passer l'éternité au milieu d'une armée reflétant sa puissance.  Rayonnantes autour du tumulus funéraire, des tranchées sont donc creusées, pavées de briques et habillées de murs de bois pour y déposer une armée en ordre de bataille, ensuite recouverte d'un plafond de bois, de nattes et de terre.























Après la mort de l'empereur, en 210 av. J.C, son peuple se révolte contra la famine provoquée par ses travaux somptuaires. Pendant 36 ans, ils ont mobilisé 700.000 personnes, soit un quart de la population adulte dont de nombreux paysans obligés de délaisser leurs champs. Pillée de ses armes, l'armée sombre alors dans l'oubli... jusqu'en 1974. Cette année-là, un paysan affairé à creuser un puits tombe sur d'intrigants morceaux de poterie.

















Depuis, plus d'un millier de soldats d'argile sur un total estimé à 8.000 ont émergé d'un des chantiers achéologiques les plus fous de la planète.



























Les soldats frappent par leur taille au-dessus de la moyenne: de 1,75m à 1,96 m. Leur corps est un assemblage de pièces moulées et cuites séaprément. Seuls les pieds et les jambes sont pleins. Les artisans disposaient d'une collection de mentons et de moustaches (24) qu'ils combinaient pour créer une multitude de visages. Le choix des coiffes dépendait du statut attribuer à chaque figurine. Les détails étaient fignolés après application d'une fine couche d'argile. Enfin soldats et chevaux étaient recouverts d'une riche polychromie dont on a retrouvé quelques traces. Grâce aux sceaux qu'ils aposèrent sur les statues, les chercheurs ont pu identifié 80 des artisants de cette oeuvre.





Dans la visite on passe par la salle des chars. découverts en 1980, et par trois fosses


















































Le retour à l'air libre et à la lumière des armées les expose à bien des dangers: humidité attaquant les restes de polychromie, moisissures, etc. D'après certains experts, les soldats risquent d'être réduits en poussière d'ici quelques décennies, et la meilleure façon de protéger cette fabuleuse armée est tout simplement de les enterrer à nouveau. Quelques fosses ont déjà été remblayées.


Nos deux aventuriers ont affirmé avoir été impressionnés par la visite, mais en même temps déçus quant à sa mise en scène, en valeur et quant au fait que l'aménagement, aussi a distance empêche de ressentir une forte émotion comme cela avait par exemple pu etre le cas avec les statues des grottes de Datong.

2 comentarios:

Unknown dijo...

Très impressionnante l'expression d'une telle mégalomanie !
Le char, à mes yeux, est de toute beauté.

Erika dijo...

il aurait fait le bonheur de bien des psys sans doute quelques annés plus tard :-)