Funchal est la capitale de Madère et la première de toutes les villes que
le Portugais ont fondé Outre-mer. La ville a changé depuis le XVº siècle mais aujourd’hui
encore on peut lire le tracé des quartiers de l’époque : celui tout plat
de la cathédrale, les hauteurs pentues de Sao Pedro où les nobles avaient élu
très tôt domicile, et plus près de la mer, les rues basses de Santa Maria
Maior.
A ce noyau historique sont venus se greffer au fil du temps d’autres
quartiers, comme le hameau frais et boisé de Monte ou la zone hôtelière, aussi
cosmopolite que balnéaire.
Allons- y.
Cette capitale est petite et pour les pressés elle peut se faire en un
jour, mais l’idéal est de la savourer, tranquillement en 2 voire même trois
jours comme nous l’avons fait. Elle a un charme indéniable, non pas tant dans
le spectaculaire de son architecture, mais dans l’ambiance qui y règne et dans
l’atmosphère. Nous avons été séduits.
Autour de la cathédrale
Ce n’est pas le premier quartier de la ville chronologiquement parlant mais
il est le plus parlant de ce qu’était Funchal à ses débuts : son décor
était déjà planté au milieu du XVIº siècle.
L’avenue Arriaga fait le trait d’union entre la zone hôtelière et le cœur historique de la
ville.
Là se trouvent le Jardin municipal, créé sur les ruines d’un ancien couvent avec les espèces tropicales et subtropicales étiquetées pour qu’on puisse identifier
les plantes et arbres, le palais St Laurent et la banque du Portugal,
La rue nous
amène jusqu’à la cathédrale, la Sé, façade à la chaux blanche et portail gris
en pierre volcanique.
Déambuler autour peut nous faire découvrir des ruelles sympathiques, avec
des cafés tout aussi charmants.
Nos pas nous mènent alors à l’avenue de la
Mer mais pas de photos car elle est défigurée en raison d’énormes travaux et depuis les Cais on peut avoir une vue qui s’étend sur toute la baie de Funchal, qui nous apparait
alors sous la forme d’un amphithéâtre.
Vers la vieille ville
En remontant par les petites rues au dessus de la cathédrale, nous arrivons
à la place de l’Hôtel de Ville, avec sa mosaïque de basalte et marbre blanc.
Les édifices qui la bordent comptent parmi les plus importants de Funchal :
l’église du premier collège que les jésuites ont fondé outre-mer, l’hôtel de
ville et sa haute tour de ver o mar et le palais épiscopal converti en musée d’art
sacré.
Hotel de Ville |
Dans la cour de l’hôtel de ville la fontaine évoque un épisode de la
mythologie grecque et les murs de la cour sont tapissés d’azulejos de 1940.
Nous continuons la promenade et franchissons la ribeira de Santa Luiza et
changeons alors de décor. Nous tombons sur la rua Dr Fernao de Ornelas, l’artère
la plus commerçante de Funchal. Au bout de cette rue un nouveau pont et nous
voila à notre coup de cœur : le Mercado dos Lavadores (le marché des
laboureurs).
En soi, le bàtiment, inauguré en 1940 n'a rien de renversant, mais il se métamorphose 6 jours sur 7 en un véritable panier garni, tout plein de saveurs, d'odeurs et de bonne humeur.
A l'entrée les marchandes de fleurs, habilées en costume traditionnel.
Puis nous arrivons au patio central où les producteurs locaux alignent leurs corbeilles chargées de fruits tropicaux et multicolores et leurs légumes.
A l'arrière, le marché aux poissons qui occupe une halle à lui tout seul. C'est un monde à part, plus agité, plus odoran aussi, où les vendeurs machette à la main s'égosillent devant leur étal de thons, de poulpes et de noirs espadas, un poisson des grands fonds aux dents effilées et yeux globuleux.
A l'étage, un petit bar fort agréable et les vendeurs de fruits séchés et de plantes à infusion. On a pris des fruits sec et je recommande vivement tellement ils sont exquis.
Pol heureux comme un pape.. sa passion depuis tout petit des balances à l'ancienne |
La vieille ville
On appelle zona velha la zone en bordure de mer où les colons portugais ont bâti leurs premières maisons au XVº siècle. Au fil du temps c'est devenu un quartier de pêcheurs. Depuis 1990, le quartier devient de moins en moins populaire et de plus en plus bobo.
La rue Sainte Catherine fut pour nous un nouveau coup de coeur.
Elle est la rue la plus ancienne de Funchal (tracée en 1430); ces derniers temps elle a perdu plusieurs de ses vieilles échopes, aussi pour lui redonner un peu de vie, des artistes s'emploient depuis 2010 à la relifter en décorant ses portes de visions oniriques ou trompe l'oeil.
On croise aussi une chapelle du XVª siècle, la capela do Corpo Santo ou des places animées de restaurants.
Au bout de la rue on atteint le fort St Jacques et surtout un petit complexe balnéaire avec accès direct à la mer et piscine d'eau de mer. Un régal.
Deux liens vidéos
Les hauts de Sao Pedro
Il s'agit là d'un autre visage de Funchal, plus résidentiel.. Le quartier étire à flanc de coteaux ses rues escarpées.
En montant vers le Fort du Pic nous avons fait d'abord un petit tour dans la Quinta das ruzes (quinta des croix), une ancienne propriété rurale, aujourd'hui transformée en musée. Nous nous sommes promenés dans son petit jardin fort agréable et frais (c'est surtout Pol qui a apprécié).
Après nous avons voulu visiter le couvent Ste Claire, le plus beau couvent de Madère qui accueille encore 20 soeurs et 270 bambines, mais ce jour là il était fermé. Une des souers nous a juste laissé entrevoir ce qu'il en est.
Et finalement, après un sacré effort sur une pente assez raide nous avons atteint le fort du Pic, une des forteresses´portugaises du XVIIº siècle les mieux conservées. Sa fonction première était d'accueillir 300 soldats et protéger Funchal des attaques des corsaires. Au milieu du XXº siècle la Marine nationale y a installé une station radio et ajd il est question d'y aménager un hôtel de charme et un jardin public.
Situé a 111m d'altitude il offre un beau panorama sur Funchal.
Le front de mer
Là-bas nous n'y sommes guère promener. Des cars de touristes, le casino, le complexe hôtelier...
Nous avons juste traverser le parc Sainte Catherine (l'espace vert le plus grand du front de mer avec une jolie vue sur toute la ville) pour nous rendre au petit musée de Cristiano Ronaldo. Qu'on ne dise pas que les "culés" nous sommes anti "merengue" ;-)
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