VENISE - Le quartier du Dorsoduro

Dorsoduro signifie en italien "le dos dur" pour rappeler que ce sestiere est le seul qui a été construit sur la terre ferme et rocheuse et non sur un marécage sablonneux. C'est un quartier exquis où il fait bon flâner. Il occupe la partie sud-ouest de la ville.





















Ce quartier s’étend tout au sud de la ville, entre le Grand Canal et le canal de laGiudecca. Il fut un de mes coups de cœur. Un de mes quartiers favoris.

Quartier élégant, regorgeant de musées, ourlé de nombreux quais accueillants, doté de campos délicieux chapeautés d'églises magnifiquement décorées le Dorsoduro donne l'impression de n'offrir que des merveilles.




Très aéré, avec des rues assez larges faites de canaux comblés, il recèle les plus beaux jardins secrets, des courettes gaiement fleuries, qui en font le quartier le plus recherché pour son calme et son relatif silence.



























C'est à la suite d'une épidémie de peste que la République décida la construction d'une église votive. De 1631 à 1687; le jeune architecte Longhena, désigné parmi onze artistes concurrents, édifia une oeuvre originale qui fut la plus significative de tout le 17e siècle vénitien.
Longhena décéda avant la consécration religieuse de l'église.




Le plan choisi, octogonal, évoquant la couronne virginale, a conduit au plus grand chef d'oeuvre de l'architecture baroquela plus pure en Vénitie.
Sa situation constitue un véritable pivot urbanistique où se rencontrent tous les éléments d'un panorama unique : le bassin de Saint Marc, le Palais des Doges, le Grand Canal, l'église Saint Georges majeur et la pointe de la Giudecca.





















Sa forme majestueuse découle de l'énorme dôme qui coiffe tout le corps central. Elle est visible de très loin.

Les problèmes de fondations furent résolus d'une façon stupéfiante. Selon les chiffres connus, plus de 1.100.000 pieux de 4 mètres de long, recouverts de moellons et de mortier supportent le gigantesque édifice; travail qui dura deux ans.







La douane de la mer

Devant la très belle église de la Salute, l'ample parvis dallé et le quai s'étendent jusqu'à la douane de mer.

De cet endroit émane une ambiance de solitude absolue. De rares promeneurs, en effet, s'aventurent jusque là. On y bénéficie pourtant de la plus belle vue d'ensemble de la ville, du quai des Schiavoni jusque, à l’extrémité est de la ville, sur les jardins voulus par Napoléon, sur le bassin de Saint Marc et sur l'île de San Giorgio Maggiore.






 Un des ports méditerranéens des plus importants d'Europe, Venise assurait un trafic maritime intense fort bien organisé. Le dédouanement des marchandises qui arrivaient d'Europe et d'Orient s'y effectuait, suivi d'un déchargement nécessaire puisque Venise était le point de rupture entre la mer et la terre.


La pointe de la Douane de mer est agrémentée d’une tour surmontée d’un globe doré soutenue par deux atlantes agenouillés, en bronze. La Fortune qui surmonte l'ensemble, se tient sur un pied et porte un gouvernail de navire. Elle tourne aux vents.





La Fondamenta delle Zattere

Elle débute à la pointe de la Douane de mer et se prolonge jusqu'à la gare maritime, c’est un lieu tout particulièrement agréable, face à l'île de la Giudecca.
Le quai longe le canal sur deux kilomètres.



















Ces fondamente tirent leur nom de Zattere des radeaux de bois qui descendaient par flottage le fleuve Pô et s'amarraient ici pour décharger leurs marchandises.

C'est la promenade préférée des vénitiens qui aiment s'y trouver au crépuscule. 







L'Eglise des Gesuati 

Vers l'est, en se rapprochant de San Trovaso, la chieza dei Gesuati sur le quai des Zattere, est du style Haute Renaissance, àfrontispice, édifiée en 1724 par Giorgio Massari en remplacement du couvent des jésuites dont la congrégation fut dissoute.























San Barnaba

Par la calle longua San Barnaba, on arrive aux ateliers des doreurs. Ils n'ont plus la réputation universelle du 15e siècle, mais ils continuent à rehausser de dorures patinées les sièges et les miroirs qu'on voit luire au fond des entrepots.

L'église Santa Barnaba bâtie vers 800 a été plusieurs fois incendiée et ruinée. Complètement reconstruite au 18e siècle, dans un style neutre, elle conserve son campanile roman à trois baies en plein cintre, qui a un certain élan et qui penche légèrement.







Le pont de l’Accademia

Ce pont, l'un des trois du Grand Canal, fut d'abord une passerelle métallique jetée au-dessus de l'eau en 1848 par les Autrichiens.
En 1934 la passerelle fut remplacée par un pont plus haut, pour laisser passer les vaporetti.
Il est en bois goudronné. Destiné à n'être que temporaire, il fut reconstruit à l'identique dans les années quatre vingts.






Beaucoup d'artistes habitent cette partie du quartier. Quant aux amateurs d'art, ils s'y retrouvent pour wisiter la passionnante Galerie de l'académie, le plus beau musée d'Europe en ce qui concerne les peintures vénitiennes.Les passionnés des beaux arts, rencontrent ici les chefs d'oeuvre, des primitifs à la Renaissance et jusqu'au 18e siècle. 
Nous ne l’avons pas visité pour notre part, preferant deambuler dans les quartiers.




La Ca’Rezzonico
Ce magnifique palais baroque qui plonge dans l'eau ses colonnes austères, date de la seconde moitié du 17e siècle. Il fut conçu par Longhena et achevé par Massari.

La façade, toute en saillies, demi-colonnes, chapiteaux,mascarons, arcs en plein cintre, semble mouvante dans le jeu d'ombres et de lumière ainsi créé.

Les richesses artistiques qui y sont exposées dans un cadre des plus raffinés, réunissent les différentes facettes de l'art vénitien du 18e siècle.






Allez un dernier petit tour ds ce chaleureux quartier aux hasards des canaux et des places













3 comentarios:

Unknown dijo...

Alors ce qu'on appelle le blond vénitien c'est de l'urine de cheval et de chat ???? Pouah!!!!
Voilà pourquoi je préfère les brunes ;-)

C.CH. dijo...


Explication, tout autre, trouvée sur Internet :
"Le blond vénitien est un blond à reflets roux.

L'adjectif blond vénitien (invariable) tire son origine de la Renaissance italienne (dont Venise est un des foyers), lorsque les femmes s'enduisaient les cheveux d'un mélange de safran et de citron puis les exposaient au soleil."
Personnellement, je préférerais cette formule !

Anónimo dijo...

magnifique de détails, on a la sensation de se promener avec vous ... en même temps ;-)
JP